Village hainuyer situé à 17 km de Mons, à environ 5 km de la frontière française
et au seuil du Haut-Pays, latitude 50°24', longitude 3°47', altitude 90m (pied de l'église)
centre de la commune, superficie de 1.187 ha.
Des vestiges gallo-romains en particulier au lieu dit Moranfayt
et de
sépultures franques y ont été mis à jour. Les anciennes appellations Durnum (965),
Durh (1110) puis Dour (1162) donnent lieu à plusieurs interprétations :
un passage à gué favorable, une source, une contraction de Doury
(deux ruisseaux) ou encore un dérivé du celtique durno
qui veut dire
le poing
ou l'éperon d'une colline
.
Dour était divisé en deux seigneuries. L'une appartenait à l'abbaye
de Saint-Ghislain. La deuxième laïque passe entre les mains de plusieurs familles :
Dour, Henin, Houx, Ville, L'Esclatière, Irchonwelz-Ligne, Hamal de Trazegnies,
Pottier, Leprince, Pottier, Poisson et de Royer au 18ème siècle.
En mai 1814, le canton de Dour est cédé au département français du Nord.
Après le 18 juin 1815, il revient sous la souveraineté de Guillaume
d'Orange Nassau jusqu'en 1830.
Dès la fin du 16ème siècle, la communauté protestante s'organise
au Plucquoy
, berceau du protestantisme de la région. Elle sera
victime de nombreuses persécutions jusqu'en 1783 lorsque Joseph II accorde la
liberté religieuse. Le temple protestant fut inauguré en 1827.
Initialement à vocation agricole au Moyen Age, de nombreuses industries
voient le jour : charbonnages, corderie, cablerie, fonderie, minoterie,
tannerie, brasserie et distillerie.
Les charbonniers paient un lourd tribut lors des catastrophes minières
notamment en 1761, 1777, 1793, 1852, 1865, 1875, 1888 et 1891.
En 1935, Dour constituait l'un des centres miniers les plus importants.
Quand le dernier charbonnage (Sainte-Catherine) ferme définitivement ses portes
en 1961, Dour a perdu 2300 emplois dans l'industrie charbonnière.
1801 | 1846 | 1910 | 1961 | 1976 |
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4290 | 6516 | 12670 | 10785 | 10006 |